Méthode de travail :

Le présent travail vise à observer et comparer les schémas de cohérence territoriale de la région urbaine de Lyon et de la métropole Nantes- St-Nazaire en se basant sur une étude documentaire. Nous avons choisi ici d'utiliser la théorie des bases économiques (secteur basique : captage de richesses, secteur domestique : consommation locale) développée par Laurent Davezies comme support de travail.

Présentation des SCOT :

A) Moteurs de développement :

SCOT de la région urbaine de Lyon :

- Le territoire considéré dans son ensemble est relativement autonome - Les territoires qui composent la RUL sont de tailles très différentes
- L'organisation du territoire se fait de façon bipolaire (Saint-Etienne et Lyon)
- Certains secteurs occupent une place importance dans l'économie du territoire : Automobile, industrie du cuir, maroquinerie (luxe), et papeterie pour Annonay, filature, industrie laitière, et matières plastiques pour Jeune Loire ainsi que l'armement (GIAT Industrie), les machine et outils et l'emboutissage pour Sud Loire

L’inter-SCOT présente un système plutôt productif à l’échelle de la RUL, avec quatre grands types de SCOT spécialisés :

SCOT de la Métropole Nantes- St-Nazaire :

- Le développement de la métropole est équilibré entre différents moteurs :
- Base productive privée (25.8 %)
- Base productive publique (19 %)
- Base résidentielle (42 %)
- La moitié des emplois sont consacrés à la demande locale
- Les emplois présents sont diversifiés (du low-tech au high-tech)
- On observe une difficulté à attirer les cadres, en fuite vers Paris et sa couronne.
- La métropole présente un potentiel fort de création d’entreprises
- La SCOT forme un ensemble attractif (touristes et retraités)

B) Cohérence territoriale :

SCOT de la région urbaine de Lyon :

- L’ensemble des SCOT fait « système »
- L’inter-SCOT est autonome
- Il y a une interdépendance croissante entre les SCOT due à la spécialisation de ceux-ci et aux mobilités importantes

La mobilité des ménages profite au territoire les moins riches...

- La métropole présente un potentiel fort de création d’entreprises
- La SCOT forme un ensemble attractif (touristes et retraités)

...Cependant, les effets sont différenciés selon les territoires

-Concentration de ménages pauvres dans les Scots productifs (logements sociaux…), zones rurales et résiduelles
-Périphéries des pôles productifs et cœur de la région urbaine à l’abri de la pauvreté
-Forte « présentialité » entraine une meilleure cohérence territoriale que pour la plupart de ses homologues
-Performances sociales (croissance de population, solde migratoire, croissance de l’emploi) … mais un profil plutôt modeste (revenu moyen faible…)
-Performance de l’emploi (la croissance profite à l’ensemble du territoire, emploi pour les qualifiés et non qualifiés, territoire français avec la plus forte croissance en terme d’emploi)
-Performance économique (revenus relativement bien répartis, les villes riches ne se referment pas sur elle-même) : levier de développement

Le SCOT de Nantes- St-Nazaire ne sacrifie pas la cohérence territoriale au nom du développement économique. La diversité fonctionnelle est source d’attractivité et génère la cohésion. Le fonctionnement du SCOT est-il pré-métropolitain ou alter métropolitain ?

Conclusion de la comparaison des SCOT :

L’inter-SCOT de la grande région urbaine de Lyon apparait performant, mais affiche une croissance stagnante. Le SCOT de la métropole Nantes- St- Nazaire présente quant à lui un profil plus modeste, mais connait une forte croissance et pourrait être un bon exemple d’une nouvelle alternative de développement urbain basé sur l’équilibre.

Apport personnel du travail :

Le présent travail m'aura offert la possibilité de ma familiariser avec les schémas de cohérence territoriale, outils incontournables dans l'aménagement du territoire d'aujourd'hui. L'analyse et la comparaison des SCOT de Lyon et de Nantes-St Nazaire m'ont permis de m'approprier le fonctionnement de tels schémas, ainsi que les enjeux, potentiels et limites dégagés par ceux-ci.